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            LE PYTHON-NEWS

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Ecrire est un devoir!


Réconciliation nationale, paix et cohésion sociale au Tchad.

Publié par MAHAMAT HASSANE BOULMAYE sur 4 Avril 2023, 22:34pm

Le Tchad a connu une évolution politique trouble et tumultueuse. Les guerres civiles ont éclaté depuis 1963 ; elles se répètent, jusqu’ à battre le record mondial : celui de perdre un chef d’Etat en exercice sur le champ de bataille ! Depuis la disparition tragique du maréchal Idriss Deby; imaginez le Marechal tombe et les généraux reviennent vivant ! Ne trouvez-vous pas un peu saugrenu cette tragique disparition ? Nous sommes en phase de transition, durant cette phase, il est créé un département ministériel dédié à la réconciliation nationale, à la paix et à la cohésion sociale. Quelles sont exactement les attributions  de ce ministère, de réconciliation nationale et de la cohésion sociale ? C’est à la recherche de la paix que le président de transition a créé ce département ministériel. Sans la paix rien n’est possible, en effet ! Nous essayons de pinailler autour de ces mots qui composent ce département ministériel : paix, réconciliation nationale et cohésion sociale.

Le Tchad est sorti d’un long conflit violent, donc pour atteindre la paix, la réconciliation nationale et  la cohésion sociale ; ce n’est pas une sinécure, le processus est long et ça suivra des étapes, en combien de temps ? Tout dépendra de la volonté du gouvernement.

Définissons la réconciliation nationale en ce terme : remettre ou mettre en accord, en harmonie des personnes en conflit, rétablir la bonne entente entre les citoyens. La cohésion sociale est un concept de science sociale, désignant l’ampleur des relations sociales entre les citoyens.

Nous n’avons point des critiques à émettre sur la création de ce département ministériel. En effet, c’est l’affirmation de la volonté du gouvernement à arriver à un Etat apaisé, à la paix. Après les accords de Doha avec certains groupes politico-militaires, et le dialogue national souverain, nous souhaitons voir des actions concrètes, mais malheureusement, il me semble qu’ils sont plus versés vers l’aspect folklorique, que d’aller vers des vraies actions.

Pour la paix, la réconciliation nationale et la cohésion sociale, comment pourrons nous procéder ? Est-ce que le ministère a planifié un plan d’action ? Le cas du Tchad est très complexe ; soixante ans des conflits violents. Nous n’accusons personne. Mais nous émettons juste des idées et animer le débat citoyen, pour obtenir le meilleur résultat : paix et prospérité sociale. A cet effet, nous avons pensé à deux approches : ascendant& descendant.

L’approche ascendant concerne les relations interpersonnelles, entre les communautés. Et le second approche descendant, priorité est donnée aux actions au niveau national, c’est la politique du gouvernement. Les deux approches sont complémentaires et ils suivent un processus.

Au niveau national, nous devons penser d’abord à consolider la démocratie et la justice sociale. Une démocratie efficace et soutenue par des fortes institutions : voilà le fondement de la paix au Tchad ou ailleurs !

Ensuite, traité les différends entre les différentes personnes ou les communautés. Il existe socialement des personnes influentes ; ceux-là doivent être réconciliées. Au cas contraire, les querelles des personnes influentes mettront en mal la cohésion sociale. Rappelons nous de Ahmadou Hampâté Bâ : il n’y a pas des petites querelles. La dispute des deux margouillats avait anéanti tout est un village ! La première action est de régler les différends entre les communautés, et au sein des communautés. Il y a des querelles sûrement : d’abord la question des chefferies traditionnelles. Certains s’accrochent au pouvoir et au MPS et usurpent le titre de chef, sultan ou chef de canton. Le sultan du Baguirmi n’est pas le seul ; il n’y a beaucoup d’autres comme lui, en sous-marins, qui les ressemblent d’ailleurs, ils se disent des officiers supérieurs et prétendants influents qui créent des conflits et des divisions. Ce chapitre fera état d’une commission interministérielle, réunissant le ministère de l'administration territoriale et celui de la réconciliation nationale, pour lever les évoques, surtout les mécontentements entre les communautés et au sein des communautés. Et dissuader en appliquant la loi, ces officiers de l’armée ou membres du MPS, qui prétendent administrer des hommes, en usurpant des titres ! En réalité nous n’avons pas des conflits, le problème c’est le partage équitable des ressources de l’Etat et des ressources naturelles ? C’est cela la question majeure !

Le second processus, c’est d’accompagner les personnes en difficultés dû aux affres de la guerre. Je pense aux jeunes combattants, utilisés dans des combats, une fois en temps de paix ; ils sont abandonnés à leurs propres sorts. Ils sont très nombreux ! L’Etat doit mobiliser toutes ses ressources disponibles ; s’il s’agit de la cohésion sociale. Un département ministériel dans un beau bâtiment ne suffit pas! L’Etat doit mobiliser des moyens colossaux et accompagner, le processus d’insertion des combattants, des mouvements signataires des accords de Doha. Il y a d’un côté des hommes et des équipements de guerre à présenter et de l’autre côté, le mécanisme mise en place par le gouvernement, prendra en charge les hommes. Prenons le cas majeur, des handicapés dû à la guerre. Le ministère devrait recenser toutes personnes handicapées de guerre. Constitué une base des données. Une fois, une base des données constituée, le ministère de la cohésion sociale présentera un projet et soumettre au Conseil National de Transition, CNT dans l’objectif de  faire voté une loi, qui obligera le pouvoir public à prendre en charge ces pauvres victimes des guerres.

Le processus suivant oblige l’ensemble du gouvernement à se mobiliser, sur les points le concernant. Un seul ministère ne pourra pas garantir la cohésion sociale et la paix! Nous n’avons en réalité pas d’autres solutions. Les fonds versés par les partenaires internationaux ne résolvent pas nos problèmes, si nous ne comptons pas sur nos propres ressources.

Nous avons un vaste territoire et regorge d’immense ressources hydrauliques. Il suffit de mener une politique du développement à la base. Créer des villages pilotes dans chaque région du Tchad. Ces centres seront des projets, apportant une nouvelle forme de production agropastorale. Le changement climatique soumet toute l’humanité à des reformes prévisionnelles.  Nous aussi au Tchad, sommes contraint à changer de modes de productions. En ce qui concerne le nomadisme ; nos bovins et autres animaux resteront au nord, dans nos régions traitées de Tchad inutile. Nous devons créer des zones des pâturages, accompagnées des villages modernes, basés sur une activité économique solidaire. Chaque village aura l’exclusivité d’une production : dans la zone sahel saharienne, il serait possible de cultiver du blé ; ( l’armée libyenne dans les années 80 produisait du blé à Ouadi-Dom. Pourquoi maintenant c’est impossible) ? Et nous pouvons aussi produire d’autres légumineuses et conquérir le marché international. Les produits agricoles à base d’agriculture biologique sont très demandés. En Afrique et ailleurs ! Nous n'avons pas d'autres sources de revenu; le pétrole! Cette ressource appartient aux occidentaux et à quelques privilégiés au Tchad.

De mon humble avis, les projets du développement à la base n’est pas compliqué. Nous n’avons pas d’autres solutions derechef: la modernisation de l’agriculture et de l’élevage est une nécessité impérieuse. Les recrutements abusifs à la fonction publique, ne résoudra guère la question du chômage. Vous ne pouvez pas créer d’autres emplois en dehors de cette politique du développement à la base. Chaque région aura un village pilote qui sera la ville verte du futur et un pôle d'attraction économique à activités spécifiques. Ainsi, nous pouvons lentement aspirer au bien-être. Dans le nord, les villages pilotes seront fondés, avec les combattants démobilisés et les tchadiens immigrés en Lybie, qu’il faut absolument les rapatrier. Ceux-là, bénéficieront d’un accompagnement des équipes spécialisées des experts locaux et internationaux et de l’appui du gouvernement. Ainsi, nous mettrons nos jeunes au travail ; si le bénéficiaire a accès à un logement décent, ses enfants ont accès à l'éducation et à la santé, avec en plus une activité dans le domaine agropastoral ; nous aurons du mal à accueillir les candidatures des chômeurs. 

Les tchadiens si nous avons conscience; nos ennemis sont: la faim, l'analphabétisme, le chômage, la pauvreté. Si nous avons vaincu ces fléaux, le Tchad avancera de plusieurs pas. Nous devons pas se considérer comme ennemi, ensemble changeons nos conditions de vie. La piste principale au quelle  nous pensons. Développement à la base ou villageoise.

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