La politique des opportunistes au Tchad

Le Tchad évolue lentement au plan politique; car soixante-trois (63) ans après les indépendances, nous sommes incapables de trouver une forme juste, un système de gouvernance inspiré de nos réalités. Nous sommes confrontés dans ce pays à diverses menaces. Les plus urgentes qui nécessitent des réponses urgentes : la faim, la pauvreté et l'analphabétisme. Comment pourrons nous lutter contre ces phénomènes ?

C'est le rôle d'abord des dirigeants politiques, ceux-là, habillés en grand boubou qui prônent la paix et la stabilité en votant OUI ! Défendent tout simplement leurs propres intérêts. Je vise la population du Kanem géographique, qui malgré les potentialités naturelles que dispose cette région, la population est affamée et manque cruellement de l'eau. Dans cette région est relevé le taux élevé des enfants malnutris. Ces phénomènes, les hommes politiques, les opérateurs économiques qui font campagne pour le MPS peuvent eux-mêmes apporter des solutions. Apparemment, cette intelligence ou cette volonté leur manque.

Quel est l'homme politique, militant du MPS ou autre qui a pu apporter des solutions pérennes à certaines difficultés sociales, dans sa propre région ? L'homme politique, c'est celui qui apporte des solutions aux difficultés auxquelles sont confrontés les hommes, les femmes et les jeunes, dans sa région, donc de son fief électoral. Pour accomplir cette mission, il faut de la volonté et du savoir-faire. En trente ans de règne, la promotion de l'incompétence et de l'analphabétisme a pris le dessus sur la compétence et l'intelligence. Ceux qui font campagne pour le Oui en promettant la paix, sont des menteurs. La paix oui, mais la priorité, c'est de vivre dignement. On parle aujourd'hui d'insécurité alimentaire, voilà une urgence !

Je cite l'exemple d'un homme politique français, Jean-Pierre Raffarin ; président d'une région confrontée à des difficultés économiques, donc sociales. Ils ont eu l'idée de créer un pôle d'attraction économique. Ils créent le Futuroscope, un centre d'attraction touristique, qui résout efficacement la question du chômage et redressera l'économie de sa région. Nous entendons les genres des hommes politiques. Ceux-là, que nous voyons aujourd'hui, sont des professionnels de la politique ; pas des politiques au sens strict du terme. Puisqu'ils font tout ce bruit autour du référendum, juste pour assurer leurs postes, ou convoiter un autre plus juteux. Le leader politique, c'est celui qui sert sa population, il reste exclusivement au service de sa région, de son pays.

Nous, population du Kanem géographique, devons exiger la réunification de la région, en une seule et unique entité administrative. L'unification fait la force économique et sociale de la région. Les barons politicards qui profitent sur notre dos, nous ont divisés. Exigeons la réunification et prenons sa gestion et son développement en main. Le Oui passera, tout le monde le sait, c'est un secret de Polichinelle. Dans le cadre de la décentralisation, demandons d'abord de revoir le découpage géographique, et exigeons l'unification totale de la région du Kanem lac.